vendredi 14 octobre 2011

Electrophone a rencontré Yuksek



De passage à l’Autre Canal, Yuksek, en formation groupe, livrait pour le Nancy Jazz Pulsations un show électro pop d’une  forte intensité devant un public assurément envouté.
Electrophone a profité de l’occasion pour rencontrer le producteur Rémois qui compte, voici l’entretien.

Electrophone : En 2009 tu signes ton premier album « Away from the sea » et tu reviens en 2011 avec «  Living on the edge of time » que s’est-il passé durant ces deux années ?
 Yuksek : Il s’est passé un an et demi de tournée, la production de l’album des « Bewitched Hands » et un nouveau projet avec Stephen Fasano  ex membre d’Aeroplane (Peter and the magicians, ndlr).

E : Ton premier album t’a propulsé très vite dans les producteurs qui comptent, t’attendais-tu au succès de "Tonight" ?
Y : Je tournais avec  « Tonight » deux ans avant la sortie d’« Away from the sea ».  C’est un morceau qui marchait bien  mais que je ne le trouvais pas spécialement fédérateur.  Universal  l’a sorti comme premier single, j’ai été assez étonné de ce choix et du succès rencontré, sans réellement savoir pourquoi le morceau a très bien marché.

E : Remixeur, Producteur, Compositeur,  quelle casquette préfères tu ?
Y : Tout est un peu lié. Professionnellement, j’aimerais marcher dans les pas d’artistes tel que Marc Ronson qui produisent leurs musiques et celle des autres sans faire des tournées de 4 ans. Même si c’est un peu ce que je vis en ce moment, j’aimerais vraiment pérenniser le coté producteur pour avoir moins de pression sur mes disques et ainsi de pouvoir écrire la musique la plus honnête possible tout en essayant de rester novateur. Mes albums sont des  cartes de visites qui m’ont  permis de bosser pour d’autres artistes.  Ce que j’ai pu faire avec « Birdy Nam Nam » ou les « Bewitched » est complétement différent et au final je suis super content du résultat. En revanche, si demain on me demande de produire un album pour qu’il sonne comme du Yuksek, ça ne m’intéresse pas.

E : Tu prends  un virage pop avec la sortie de ton deuxième album, pourquoi ce choix ?
Y : Je ne voyais pas l’intérêt de refaire la même chose. Pour « Away from the sea » le dernier morceau que j’ai écrit et enregistré c’est «  So far away from the sea »  que j’avais fait avec les « Bewitched Hands » la veille du mastering. Si tu écoutes ce morceau aujourd’hui, tu t’aperçois  qu’il pourrait trouver sans problème sa place sur « Living on the edge of time ».
Les gens ne connaissent pas forcément la chronologie des morceaux dans l’élaboration d’un album. « Tonight » a plus de cinq ans alors que « So far away from the sea » en a à peine trois. Dans ma tête le virage pop était déjà fait à la fin de mon premier album.

 
E : Outre ce virage pop, ce qui change aussi sur cet album c’est que tu chantes ?
Y : Si tu aimes faire des chansons et que tu ne les chantes pas ce n’est pas très crédible et puis ça me permet de pouvoir défendre l’album en live. La production de l’album des « Bewitched Hands » m’a en quelque sorte ouvert les oreilles sur les voix et je n’avais pas spécialement envie de faire un album de featuring. J’aime beaucoup travailler les voix, dans mes choix de remix c’est toujours la voix  qui me fait décider de remixer un morceau ou non.

E : Après plusieurs années seul sur scène tu reviens en groupe c’est nouveau pour toi ?
Y : Je savais dès le début que je  ne défendrais pas « Living on the edge of time » tout seul. C’était une réelle envie. J’avais déjà chanté en groupe auparavant et ça me manquait vraiment. En plus je joue avec des amis et ça me permet d’avoir beaucoup moins de pression, je redécouvre cette ambiance de groupe et c’est le pied. J’ai tourné pendant 6 ans tout seul et je sentais que j’arrivais au bout de quelque chose. 

Merci à Yuksek et au NJP.

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