En début d’année, arrivait dans mon casier « My Home » le premier EP rafraîchissant du multi instrumentiste bordelais Talisco. Quatre titres oscillant entre pop et folk fabriqués de toute pièce dans son home studio. On a voulu en savoir un peu plus sur l’artiste, voici le résultat de l’entretien pour Electrophone.
Electrophone : Comment es-tu arrivé à la musique ?
Talisco : J’ai toujours aimé la musique et j’ai commencé à en jouer vers l’âge de onze ans. J’ai eu mes premiers groupes à 14 ans et puis j’ai dû tout mettre en stand by pendant quelques années du fait que je voyageais beaucoup et qu’il n’était pas facile pour moi de maintenir quelques choses de sérieux. J’ai repris réellement il y a 3 ans.
E : Parle-nous de My home ton premier EP ?
T : En fait avant ce premier EP j’ai eu pas mal d’autres projets qui sont restés à l’état d’embryons. « My Home » est le premier qui voit vraiment le jour.
E : Tu l’as écrit comment ?
T : J’ai essayé d’être fidèle à moi-même avec beaucoup de sincérité et un univers qui m’est propre. J’écris de manière instinctive. J’essaye de retranscrire ce que j’ai dans le ventre pour faire une musique qui me ressemble. Sur « My Home », c’est moi qui joue toutes les parties musicales.
E : Quelles sont tes principales influences ?
T : C’est compliqué. Je ne me suis jamais enfermé dans un univers. Je suis naturellement curieux et je prête assez facilement une oreille vers des mélodies qui a priori semblent assez éloignées des miennes. Plutôt que parler d’influences je préfère parler des groupes qui m’ont marqués comme par exemple les Beastie Boys..
E : Les Beastie Boys, Vraiment ?
T : Je reconnais que musicalement ils sont assez loin de ce que je propose, mais j’aime leur sincérité. Ils vont là où ils veulent sans se fixer aucune frontière. Leur démarche artistique a été un déclic. Pour revenir à mes influences, mon père est fan de western et par la force des choses j’en ai beaucoup écouté. J’aime aussi la musique des années 80 avec ses grandes envolées mélodiques qui aujourd’hui peuvent sonner un peu cheap mais qui je pense m’ont beaucoup marquées. Et puis, comme j’aime poser la voix sur ma guitare, il y a le folk naturellement.
Photo : (C) Yann Orhan
E : Un album de prévu ?
T : Il est en cours d’enregistrement la sortie est prévue pour la fin de l’année et même si ça dépend de beaucoup de choses j’ai hâte qu’il sorte. On y retrouvera un ou deux titres du EP mais pas plus. Musicalement, j’ai essayé de proposer des choses différentes que le coté folk qu’il y a dans « Home » mais ça restera dans la même dynamique avec quelques surprises. Il sera plus spontané, plus riche musicalement et avec plus de gueule. Ça a été un travail assez épuisant mais transpirant de sincérité.
E : L’image de Bordeaux musicalement parlant est très proche du rock or ça ne semble pas être ton cas, pourquoi ?
T : Je suis né à Bordeaux, j’y ai grandi et j’aime beaucoup cette ville. Mais je considère que je n’appartiens à aucun mouvement. Naturellement avec des groupes comme Noir Désir Bordeaux a une couleur Rock, mais moi je reste fidèle à moi-même avec mes envies et ma musique. Me retrouver dans une case ne m’intéresse pas et d’ailleurs j’aime bien le revendiquer.
E : Les retours sont plutôt positifs sur ton premier EP, ça t’étonne ?
T : Naturellement je suis surpris mais également flatté. Je prends ça comme un cadeau car ça peut s’arrêter très vite.
E : Tu as choisi de chanter en Anglais, pourquoi ce choix ?
T : Attention, je ne boude pas du tout la langue française et j’ai d’ailleurs quelques chansons en Français. Il y a je trouve, une musicalité dans la langue anglaise qui me convient par rapport à ce que je fais et qui me permet d’écrire comme je le veux.
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Merci à Talisco et à VScom
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